Un intérêt pour le développement web et la biologie
Bonjour Sylvain, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
J’ai 37 ans, j’habite Orléans et je suis Développeur web depuis une quinzaine d’années. Je suis formateur à la Wild Code School depuis 5 ans et je suis spécialisé en PHP / Symfony. Je vais d’ailleurs bientôt commencer ma dixième session de formation !
Qu’est-ce qui t’a attiré dans ces domaines ?
En fin de lycée, comme beaucoup je pense, je n’avais pas une idée très précise de ce que je voulais faire. J’ai donc décidé de continuer mes études. J’avais une préférence pour la biologie et j’aimais déjà beaucoup l’informatique même si je m’y étais mis assez tard. Nous faisions très peu d’informatique au lycée, et les études universitaires dans ce domaine s'orientaient principalement vers beaucoup de maths et de physique, ce qui ne me tentait pas. J’ai donc préféré poursuivre en biologie, puis me spécialiser en génétique.
Tu as notamment eu l’occasion de concilier les domaines du développement web et la biologie. Quel était pour toi l’intérêt de lier ces deux univers et qu’as-tu pu réaliser grâce à cela ?
Durant mes études, j’ai eu l’opportunité de m’orienter vers la bio-informatique, c’est-à-dire l’utilisation de l’outil informatique dans le but de résoudre des problématiques liées à la biologie et plus particulièrement à la génétique. Il y a tellement de données complexes à traiter dans ce domaine que l’informatique s’y est rapidement imposée comme un outil incontournable. J’y ai découvert mes premiers langages informatiques (le PERL notamment très utilisé en bio-informatique). J’ai eu l’occasion d’appliquer cela au cours de stages réalisés au LORIA à Nancy dans une équipe qui travaillait entre autres sur la modélisation informatique de la courbure de l’ADN.
Le métier de Développeur web : un rôle polyvalent
Ta carrière au sein de Greenpharma t’a permis d’exercer plusieurs activités (allant du développement web au design, en passant par des activités commerciales et e-commerce). Qu’est-ce que le fait d’être polyvalent t’a apporté des points de vue professionnel et personnel ?
J’ai intégré l’équipe de Greenpharma à Orléans (dans le domaine de la chémo-informatique cette fois) dans le cadre de mon stage de M2, puis j’y ai poursuivi une thèse. J’y réalisais principalement du Développement web, ma thèse ayant pour but de développer une plateforme informatique dédiée à la pharmacognosie (étude des molécules naturelles d’intérêt présentes notamment dans les plantes). C’était un sujet passionnant. Après mon doctorat, j’ai continué à travailler à l’amélioration de cet outil, mais également sur un autre projet plus orienté e-commerce. Nous avions en effet acquis une entreprise spécialisée dans la vente de composés chimiques et j’ai dû développer un site dédié. Cela coïncidait à l’époque avec la sortie de Symfony 2 et cela m’a permis de prendre en main ce Framework. Ce projet allait un peu plus loin que le simple site e-commerce avec des contraintes spécifiques au domaine (permettre la recherche de molécules via des outils dédiés, gérer un catalogue de plusieurs dizaines de millions de références, etc.)
J’étais le seul Développeur dans une petite structure. Cela oblige à beaucoup de polyvalence et d’autonomie. Je devais répondre aux besoins métiers très précis de mes collègues et développer des outils dédiés. Mais je devais également gérer le parc informatique, une partie des demandes clients sur le site e-commerce, et parfois même faire un peu de graphisme pour mettre en forme des poster scientifiques ou des flyers à imprimer.
Cette polyvalence permet de toucher à de nombreux domaines différents, mais c’est aussi le sentiment d’être réellement impactant pour le développement de l’entreprise.
Tu es ensuite devenu formateur PHP à la Wild Code School. Comment as-tu entendu parler de la Wild et pourquoi nous avoir rejoint ?
Au bout de 10 ans dans mon ancien poste, j’ai voulu quitter un peu le domaine scientifique pour pouvoir me consacrer davantage à la partie développement. Je crois que c’est par Twitter que j’ai vu l’annonce de la Wild Code School (le « coder sans chaussures » m’avait interpellé). J’avais déjà l’habitude de donner quelques conférences, principalement dans un cadre associatif sur la promotion du logiciel Libre, ainsi que d’écrire quelques articles sur Ubuntu dans un magazine papier. L’idée de partager et d’apprendre me séduisait donc déjà, l’innovation pédagogique de la Wild a fini par me convaincre de postuler.
Que tires-tu de ton expérience de formateur au sein de la Wild ?
Sans doute quelques cheveux blancs de plus ! J’ai fait l’ouverture de l’école d’Orléans il y a cinq ans et c’était une expérience très intense, car il fallait tout créer. Nous avons parcouru beaucoup de chemin depuis, et j’ai eu la chance de former environ 200 élèves. Mais cette envie continue de s’améliorer est toujours présente, ce qui fait que je n’ai pas le temps de m’ennuyer !
À Orléans, nous avons la chance d’avoir nos locaux au sein du Lab’O, un grand incubateur d’entreprise, dans lesquelles de nombreux Wilders ont trouvé un stage, puis un emploi. J’ai donc la chance de croiser fréquemment des dizaines d’anciens élèves. Il y a peu de choses aussi gratifiantes que de constater au quotidien l’impact de son travail sur la vie professionnelle de toutes ces personnes qui n’avaient, pour la plupart, jamais codé quelques mois auparavant.
Pourquoi concilier biologie et tech ?
Quel conseil donnerais-tu aux Wilders qui souhaiteraient, comme toi, travailler dans le secteur de la Biologie et le concilier à la Tech ?
La bio-informatique est un domaine très intéressant, mais les développeurs dans ce domaine sont souvent des biologistes apprenant le code tardivement. J’aurais donc adoré suivre une formation comme celle de la Wild avant de travailler dans ce secteur, pour y apprendre les bonnes pratiques de développement, la méthodologie agile, etc. Je dirais donc aux Wilders qui souhaiteraient rejoindre ce domaine (comme beaucoup d’autres) de ne pas avoir peur de faire preuve de pédagogie envers leurs futures équipes pour y développer toutes ces bonnes pratiques apprises durant la formation.
Merci pour toutes ces réponses. Si tu avais un dernier mot pour nos Wilders, que leur dirais-tu ?
Vous avez choisi l’un des plus beaux métiers, car il est possible de tout faire, tout créer, à partir d’une page blanche. Mais c’est aussi un métier exigeant, où il faut sans cesse se tenir informé, pratiquer, et ce sur un très grand nombre de domaines. C’est ce qui en fait sa force, car au final vous ne vous ennuierez jamais !
Je laisse le dernier mot à l’un des plus grands sages de notre temps : « Tout ce que nous devons décider, c’est que faire du temps qui nous est imparti » - Gandalf
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