J’ai 31 ans, j’aime lire, questionner les choses qui m’entourent, concevoir des choses dans différents domaines et beaucoup d’autres choses. J’ai travaillé plusieurs années dans le domaine de l’insertion et de l’orientation professionnelle avant d’entamer un virage et d’intégrer la Wild Code School. Aujourd’hui je suis développeuse back-end python chez Urbanease depuis près de 3 ans.
J’ai obtenu un Master en psychologie avec une spécialisation psychologie de l’accompagnement professionnel, approches cliniques et sociales. Suite à cela j’ai exercé dans un cabinet conseil pendant quelques années. Mes missions consistaient à mener des bilans de compétences et d’accompagner le public reçu dans le cadre de leur insertion, (ré-)orientation ou évolution professionnelle.
Toutes les choses qui m’avaient le plus amusées durant mes études, je croyais que je ne pourrai pas toutes les exploiter dans « un vrai métier » : la logique mathématique, la manipulation de variables, les statistiques inférentielles, la conception d’outils ou de méthodologies répondant à des besoins spécifiques, etc… Je les ai donc laissées en arrière plan dans mon choix de métier. Mon travail de psychologue m’épanouissait à bien des égards mais je ressentais tout de même un manque sur ces aspects. Du fait de ce manque, aussi couplé à un contexte de travail qui me correspondait de moins en moins et sur lequel je n’avais aucune prise, j’ai décidé d’entamer un parcours de reconversion.
J’ai commencé ce processus par un long travail sur moi-même avec une phase d’exploration, d’ouverture au champ des possibles. J’ai mis plusieurs mois à découvrir et réellement m’intéresser au métier de développeur. Mais une fois ce métier découvert grâce à une de mes proches qui m’a permis d’appréhender cet univers, mes doutes se sont dissipés. Et j’ai donc pu rechercher une formation qui me corresponde.
Les souvenirs forts que je garde en mémoire sont les événements que nous avions en extra de la formation à proprement parler : hackathon, job dating, apéros Wild, etc… Durant les hackathon on a pu voir ce qu’étaient réellement la gestion des délais courts, le travail d’équipe (avec à chaque fois une super équipe) et en rush. Aussi, à cette époque avant Covid, il y avait chaque mois des apéro Wild où notre campus manager conviait des acteurs du réseaux local professionnel. C’est d’ailleurs à un apéro Wild que j’ai rencontré et échangé pour la première fois avec mon CTO actuel.
La Wild Code School, grâce à notre campus manager et formateur de l’époque, nous a permis de vivre, je trouve, des moments clés pour notre avenir professionnel mais toujours dans la bonne humeur et la convivialité.
Pour notre projet client, nous devions mettre en place un réseau social, RésoLab, comprenant fil d’actualités, stories, réactions et commentaires aux posts, chat, etc… à visée éducative pour les jeunes de 9 à 12 ans. L’utilisation de cette plateforme devait pouvoir être encadrée par des éducateurs ou professeurs, nous devions donc intégrer le rôle de modérateur dans ce projet. L’objectif final était de prévenir les comportements à risque des réseaux sociaux et de développer les bonnes pratiques d’utilisation chez les jeunes via l’expérimentation.
Nous avons donc développé le prototype de la plateforme comme cela était attendu par nos demandeurs (Adoenia, le Centre Hospitalier de la Côte Basque et Antic Pays-Basque). Nous étions une équipe de 8 Wilders et avions un délais, me semble-t-il, de deux mois. Une fois le projet achevé, nous sommes allés le présenter aux personnes et organismes concernés par celui-ci au Centre Hospitalier de la Côte Basque. La mise en production devait avoir lieu le mois suivant pour démarrer la phase d’expérimentation auprès de différentes écoles. Il me semble cependant que la phase d’expérimentation a pris du retard du fait du Covid qui est arrivé à cette période, avec la première période de confinement.
La Wild Code School fait travailler ses étudiants sur des projets concrets dont un projet client et propose un mode d’apprentissage par la pratique et le développement de l’autonomie, qui reproduit l’apprentissage d’une nouvelle techno par exemple lorsqu’on est en poste : on la découvre et la comprend en la mettant en place.
J’ai fait le choix de cette école, qui m’a très bien convenu, car j’ai une tendance à accorder une grande importance à la théorie quand je m’intéresse à quelque chose et donc à repousser la mise en pratique (déformation de mon ancienne formation je crois, où l’expérimentation doit s’appuyer sur énormément d’apport théorique, sinon elle n’est pas recevable). Or, dans ce métier, oui bien sur c’est important de comprendre le fonctionnement sous-jacent des choses, ce qu’il y a sous le capot, mais ce qui l’est encore plus je crois c’est de vite mettre les mains dans le cambouis et de manipuler ce qu’on cherche à prendre en main.
J’ai travaillé dans un cabinet conseil recevant un large public : travailleurs, demandeurs d’emploi, en situation de handicap, créateurs d’entreprises, travailleurs indépendants, personnes éloignées de l’emploi, jeunes… J’intervenais sur des accompagnements individuels (ex : bilans de compétences ou d’orientation) et collectifs. Il s’agissait de s’adapter aux dispositifs dans lesquels nous accueillions les personnes et à leur problématique individuelle afin de les accompagner dans leur orientation, insertion ou évolution professionnelle en levant avec eux les difficultés auxquelles ils pouvaient être confrontés.
Aujourd’hui je suis donc développeuse back-end Python chez Urbanease. Nous commercialisons deux applications à destination des professionnels de l’immobilier : Prospec-Immo et Urbanease, outils d’optimisation de la prospection immobilière et de représentation cartographique de données d’urbanisme. Pour cela nous sommes une équipe de 6 développeurs, nous avons une équipe géomatique et une équipe commerciale.
Mon champ d’actions évolue et s’adapte aux projets sur lesquels nous travaillions, aux fonctionnalités que nous développons et à la quantité de données que nous traitons. Mais globalement, j’interviens sur l’intégration, le traitement et la garantie de l’intégrité des données et leur bonne restitution : scripts d’insertion et de traitement de données (dont données géographiques), scripts d’automatisation, développement et optimisation d’API, optimisation des processus, etc …
Mon principal projet est de continuer à faire ce que j’aime et à m’épanouir dans mon travail. C’est un métier qui offre énormément de possibilités autant sur le plan personnel et organisationnel (si on se trouve dans une entreprise ouverte et bienveillante) que professionnel. Nous sommes une petite équipe de développeurs, ce qui implique que nous intervenons sur un champ élargit de compétences, et c’est ce que j’apprécie. Dans ce métier on n’est pas bloqué à une seule technologie : partie de ma formation Wild où j’ai appris le JavaScript (React et Node), je suis aujourd’hui développeuse Python. Je veux continuer à me former, élargir mon champ de compétences, découvrir de nouvelles technologies mais tout en me spécialisant malgré tout dans ce qui me plait (back-end, python, données).
Tout d’abord, allez rencontrer des développeurs, parlez-leur, renseignez vous bien sur le métier, ne vous cantonnez pas à ce qu’on peut lire dans les articles. Confrontez vous à la réalité de ce métier, aux trucs chouettes comme aux aspects qui peuvent être plus difficiles et à toutes les spécialisations auxquelles il peut amener. Commencez à appréhender le code par des petits tutos, des minis projets ludiques (il y a énormément de sites qui proposent ce genre de petites initiations) et pourquoi pas un stage de découverte ? Si cette réalité vous correspond alors il faut foncer et se donner les moyens. Ce choix aura été pour moi un des meilleurs que j’ai pris dans ma vie professionnelle. Son aboutissement a demandé du travail, même beaucoup de travail, de phases de hauts et de bas où l’on ne se sent pas au niveau, où l’on voudrait progresser plus vite encore, mais ça en a valu la peine, vraiment.
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