« L'ère moderne est une époque de grands progrès, mais aussi de grandes contradictions ». Il ne faisait certainement pas référence à l’essor de la programmation informatique, mais cette autre pensée de Martin Luther King a (là aussi) quelque chose de l’ordre de la prophétie. Car si les grands projets se multiplient, les contradictions aussi. Dans le coin gauche, le progrès technologique n’en finit plus de rebattre les cartes du monde tel que nous le connaissions. Le langage informatique n’échappe pas à la règle. Les lignes de code sont partout. Dans le coin droit, les dernières avancées de l’Intelligence Artificielle tendent vers toujours plus d’automatisation, toujours plus de technologies Low Code et No Code. Quid du besoin des générations futures quant à la compréhension du code ? Spoiler : elle n’a jamais été si importante.
Quand les capacités d’apprentissage rejoignent les besoins futurs
Les neurosciences l’ont prouvé depuis longtemps : la capacité d’apprentissage de l’enfant est incommensurablement plus grande que celle de l’adulte. C’est notamment remarquable pour le langage, ou plutôt les langages. Le langage informatique en est un à part entière. Accompagner les plus jeunes vers l’apprentissage du code est ainsi le meilleur moyen de générer des vocations, d’installer un vocable, un contexte idiomatique.
« Dans quelques années, la programmation sera une compétence essentielle pour réussir dans presque tous les domaines. L'apprentissage du code à un jeune âge prépare les enfants à ce futur ».
Mitchel Resnik, Enseignant chercheur en sciences de l’apprentissage de l’Université Massachusets Institute of Technology (MIT)
C’est bien la clé de voûte de ce sujet : la rencontre d’un besoin – le code est partout et son universalité n’est plus un fantasme – et d’un contexte favorable – commencer l’apprentissage dès le plus jeune âge. C’est en outre ce que certaines entreprises ont bien compris en investissant le terrain, comme Colori, qui propose un panel d’activités de découverte du code et de la technologie, pour les 3-10 ans, sans écran, sur le modèle d’apprentissage cher à Maria Montessori.
Un moteur de diversité et d’inclusion
Si elle existait, la déclaration universelle des droits du citoyen et de la citoyenne numérique pourrait commencer par « tous les êtres humains naissent libres et égaux face au code ». Ce principe d’égalité est l’une des grandes vertus du langage de programmation. Il fait fi de toutes les différences, de tous les parcours. Son enseignement peut se faire avec peu de matériel, voire - tout du moins au début - avec peu de connaissances théoriques. Le principal chemin d’apprentissage repose sur le principe de l’essai, du test permanent, jusqu’à la réussite. En bref, une méthodologie ouverte à toutes et à tous.
Mieux : en étant au cœur de dispositifs portés par des entreprises, associations ou institutions, l’apprentissage du code est un véritable moteur d’inclusion. Les initiatives telles que Code.Org ou de Magic Makers en France, en sont des exemples parmi les plus représentatifs. En visant une démocratisation de l’enseignement du langage informatique, ces deux acteurs majeurs de l’apprentissage du code pour les plus jeunes espèrent changer le regard de l’ensemble de la société.
Hadi Partovi, fondateur de Code.org, déclarait ainsi que « L'apprentissage du code est une superpuissance qui permet aux enfants de créer leur propre avenir numérique et de devenir des innovateurs plutôt que de simples utilisateurs de la technologie ». Sur le site de Magic Makers, l’edito de Claude Terosier ne dit pas autre chose : “En apprenant à coder avec notre pédagogie, ils (les enfants, NDLR) développent une nouvelle posture face à l'apprentissage : plus active, plus critique, plus collaborative. En maîtrisant le numérique et ces compétences humaines, ils seront mieux préparés à demain”.
Plus qu’une corde en plus à un arc déjà bien fourni, l’apprentissage du code dès le plus jeune âge est aussi un marchepied vers une meilleure compréhension du monde d’aujourd’hui et par extension de celui de demain. Comprendre les algorithmes ne serait-il pas le meilleur moyen d’en utiliser la puissance sans y être soumis. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », disait Rabelais. L’éducation des plus jeunes (et des moins jeunes) à la compréhension de la technologie est donc un facteur d’équilibre des temps à venir.
Parce qu’un enfant sommeille en chacun ou chacune d’entre nous, et qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre, n’hésitez pas à consulter nos formation en Développement Web : en format Bootcamp et en Alternance.