Un codeur né
Erwan a toujours « bidouillé » du code comme il se plaît à le raconter. Ce n’est donc pas par hasard qu’à 30 ans, Erwan il a postulé à la Wild Code School.
« A 10 ans, j'avais mon premier ordinateur, un amstrad, les disquettes étaient encore rares. Pour jouer au Pong, il fallait écrire l'équivalent de deux pages A4 de code, sans faire une seule faute au risque de devoir tout recommencer.
A 15 ans, j’ai créé mon serveur IRC pour moi et mes potes, l'époque des script MiRC et des licornes en ASCII.
A 20ans, je me suis plongé dans lesiteduzero et je passe deux mois 16h/24 à apprendre les cours en ligne de HTML / CSS, PHP (procédural).
A 25ans, j’ai acheté ma première Raspberry, et je me suis mis en tête de créer une machine à cocktail, un tour chez le tôlier avec mes plans sous le bras, une commande sur farnell pour les composants électroniques, et des semaines de plans / replans / et rereplans jusqu'à obtenir une première machine qui marche.
A presque 30 ans, je me suis inscrit à la WCS, et après des longues années de petits boulots j’ai trouvé ma vraie vocation dans le dév.»
Pendant la formation, Erwan s’est spécialisé sur PHP/Symfony2, mais possède de solides connaissances en Javascript/AngularJS. Sa capacité à apprendre par lui-même lui a ainsi permis de trouver rapidement un stage dans la startup Biagri à Châteaudun. Un travail qui demande beaucoup d’investissement mais qui en vaut la chandelle.
Travailler dans une startup
A Châteaudun, Biagri est hébergé sur le village de startups agricoles – Les champs du possible, labellisé Village by CA.
« Avec Séverine [ autre stagiaire et ex-Wilder de la Wild Code School de La Loupe ] et l'équipe Biagri, nous avons développé un comparateur de prix agricoles en ligne. Le but est de proposer aux agriculteurs céréaliers les meilleurs prix pour revendre leurs productions. Ça peut ressembler à un lesfurets.com ou kayak.fr, mais à destination des agriculteurs. »
Le travail est intense et les journées aussi. Mais grâce à une bonne dose d’organisation, le travail est très structuré et les projets avancent vite.
« On commence la journée à 8h45 avec un café et le daily scrum pour se mettre en jambe,
ensuite on attaque vers 9h sur les priorités du backlog jusqu'à la pause déjeuner. On profite alors de l’été pour faire une partie de palet breton et manger tous ensemble dehors. Puis on se remet au travail jusqu’à 17h30. »
Le vendredi est une journée spéciale car l’après-midi est dédié à la veille et au growth hacking. Erwan et l’équipe de Biagri prennent le temps de tester et de découvrir.
« A l’heure actuelle, nous avons développé le site de A à Z et travaillons dessus depuis 4 mois. J’ai pu participer au choix des technologies (PHP/Symfony pour le back et JS AnglarJS pour le front). »
La grande qualité d'Erwan est de transformer nos besoins métiers en besoins technologiques. Il a réussi à créer un site internet entièrement dédié à l'agriculture, en quelques semaines, correspondant à nos attentes. Il trouve une solution à chaque problème, même si cela demande du temps. Il développe de façon minutieuse et avec goût. Nous sommes très heureux de le voir rejoindre notre équipe pour continuer à avancer ensemble et nous renouvelons l'expérience Wild Code School car un nouvel élève arrive mi-août. Nous sommes WCS Addict
Pierre-Antoine FOREAU, Fondateur et CEO de Biagri
A la question de savoir pourquoi Erwan a choisi une startup et plus spécifiquement Biagri, il ne répond qu’une chose : l’envie et la détermination.
« J'avais depuis longtemps l'envie de travailler dans une startup. J'ai commencé à coder en 2008 et j'ai toujours fait des petits sites pour moi mais l’idée était toujours un peu bancale et je n’avais pas de soutiens extérieurs, ce qui était un peu frustrant. Aujourd’hui je travaille sur un site que j'ai créé de A à Z, avec une vraie équipe, sur un projet hyper challengeant : c'est l'idéal pour moi. Une équipe jeune, une ambiance sympa et une belle reconnaissance des agriculteurs et des acteurs locaux sur notre travail, c'est TOP ! »
Des projets pleins la tête
Erwan analyse avec recul le travail en startup, qui n’est pas à la portée de tout le monde. Il faut savoir dans quoi l’on s’engage car il faut être réellement autonome. « Il faut être réaliste : on nous demande une autonomie totale et des résultats très élevés. Les débouchés dans l’entreprise sont inhérents à la réussite de celle-ci. Et les chances de voir sa startup devenir une mine d’or sont très faibles. Je ne conseillerais pas à tout le monde de rentrer dans une startup en tant que stagiaire, il faut être très autonome et croire à 100% dans le produit proposé. »
Quoiqu’il en soit, Erwan a bien évolué depuis sa formation. Il continue à se former en permanence, à aller toujours plus loin, comme il a appris à le faire à la Wild Code School. Petit Wilder est devenu grand.