© Photo : Franck Alix
Thomas, alumni développeur web de la session de septembre 2021 à Toulouse, revient sur son parcours et sa reconversion professionnelle en tant que développeur web dans la Tech for Good !
Bonjour la Wild ! Puisque les présentations sont en partie déjà faites, moi c’est Thomas Biarneix. C’est toujours difficile de se présenter, mais si je devais essayer de faire simple, je dirais que je suis un épicurien cartésien. Je vous laisse mettre ce que vous voulez derrière tout ça.
Une chose est sûre, j’aime profiter de la vie, de mes amis et ma famille, même si m’isoler pendant des heures devant mon ordinateur pour jouer aux jeux vidéo ne me fait pas peur. Tout comme aller passer du temps en pleine nature et m’émerveiller des petites choses qui m’entourent, passer des heures à regarder du sport, traîner dans les salles de concerts pour faire des photos…
En fait, un de mes principaux traits de caractère serait “passionné”. Dès qu’un sujet m’intéresse, je me sens obligé d’y aller à fond. Et malheureusement pour mon sommeil, je suis passionné par de nombreux sujets.
Mais à force, on arrive à trouver l’équilibre, et ce sont toutes ces petites choses qui font qui je suis aujourd’hui.
Issu d’un parcours atypique, comme de nombreuses personnes en reconversion d’ailleurs, j’ai fait des études dans la protection de l’environnement avant de me reconvertir dans le marketing numérique.
Il y a dix ans déjà, j’apprenais un nouveau métier, celui de Community Manager. Le nom venait plus ou moins d’apparaître d’ailleurs. Après 8 années passées au sein de collectivités (Ville de Toulouse, Département de la Haute-Garonne), je me suis lancé il y a deux ans (2020) en tant que Consultant en communication numérique et créateur d’image en freelance.
Lancer son entreprise à l’aube d’une crise sanitaire mondiale n’a pas été le plus simple pour arriver à la faire perdurer.
J’avais développé deux volets très importants :
Si les débuts ont été prometteurs et m’ont permis d’envisager en vivre, les confinements successifs ont évidemment perturbé cette partie de mon activité.
C’est en fait avec la première partie de mon activité que je m’en suis le mieux sorti. La nécessité pour les artisans, les commerces ou les petites entreprises de se mettre à la page du numérique m’ont amené à mobiliser mes compétences en marketing. J’ai notamment dû me mettre à la création de petits sites web vitrines sous WordPress.
C’est ce qui a été le déclencheur de ma réflexion de reconversion. J’ai dû me confronter à un défi technologique que je n’avais jamais vraiment rencontré. J’ai découvert les toutes premières bases du web avec le HTML et le CSS entre autres choses et j’ai aimé ça. C’est ensuite que cette petite graine a germé et que j’en suis venu à la reconversion.
Il y en a tellement. Déjà l’aventure humaine : se replonger dans les études intensives pendant 5 mois en rencontrant de nouvelles personnes a été très fort. J’ai eu la chance de tomber sur une superbe promo. On s’est tous entendu malgré les différences de caractère. On s’est surtout soutenu, et ça, c’est inestimable. J’ai toujours pensé qu’on allait plus loin ensemble plutôt qu’en mettant les gens en compétition. Ces 5 mois en ont été une parfaite illustration.
Ensuite, évidemment tous les temps forts de la formation me restent en mémoire. Qu’ils aient été positifs ou négatifs, on en ressort toujours grandi. C’est d’ailleurs une des grandes forces de cette formation. 3 projets client (2 factices et un réel), 2 hackathons et 1 game jam (une espèce de hackathon mais où l’objectif est de faire un petit jeu vidéo), peu d’heures de sommeil et beaucoup de lignes de code.
Pour moi, la Tech for Good, c’est utiliser les avancées technologiques pour permettre d’accompagner et d’accélérer la transition de la société vers un modèle social et environnemental plus juste et plus durable.
Ça pourrait paraître creux comme ça, mais je crois que le monde ne se fera pas sans cet aspect technologique. Je ne suis pas un transhumaniste. Je ne crois pas que la technologie nous sauvera si on continue à avancer sans rien changer à nos habitudes. Comme je ne crois pas non plus qu’il ne faut pas se poser des questions sur nos modes de consommation individuels et collectifs.
Mais justement, pour les gens qui voient le monde comme ça, pouvoir essayer de peser et utiliser toutes ces capacités au service d’une société meilleure est pour moi un enjeu majeur.
Mais je ne me fais pas d’illusion. Aujourd'hui, de nombreux acteurs du numérique essaient de se servir de ce mouvement Tech for Good pour faire du greenwashing. Et en même temps, si je peux profiter de cette opportunité et proposer des solutions qui ont un impact réel, je ne m’en priverai pas.
Voltyo est une startup qui propose une assistance de gestion énergétique des bâtiments professionnels.
Le but est de permettre à des entreprises qui ont de grands ou de multiples bâtiments de comprendre comment ces derniers consomment les ressources énergétiques qu’ils utilisent (eau, gaz, électricité) afin d'en réduire la consommation.
Les deux leviers d’impact sont la préservation des ressources énergétiques et la réduction des coûts de consommation.
L’objectif est de permettre à ces entreprises de comprendre quels sont les postes les plus consommateurs, d’où peuvent venir les problèmes/dérives énergétiques, de prioriser d’éventuelles adaptations et surtout de proposer des solutions pour résoudre ces problématiques.
Pour Voltyo, ce ne sont pas les enjeux de demain mais d’aujourd’hui ! C’est pour ça que nous mettons tout en œuvre pour faire évoluer nos analyses et affiner toujours plus notre expertise.
Ainsi, le cœur d’expertise et les missions que nous réalisons avec Voltyo sont totalement en adéquation avec la dynamique Tech for Good. Nous savons que c’est la multitude des petites choses qui font un grand tout. Plus nous pourrons accompagner d’entreprises et plus nous participerons à notre mesure aux enjeux qui nous font face.
On arrive au cœur de ce que j’aime faire.
En tant que développeur (encore jeune pousse !), je m’évertue à améliorer l'outil d’analyse que nous proposons à nos clients. Pour pouvoir être le plus précis possible, il faut de nombreuses données. Ces données, nous les passons dans notre moulinette maison (je ne peux pas plus en parler, les secrets de fabrication sont bien gardés) et nous les restituons sous forme d’un tableau de bord.
J’agis sur plusieurs points :
Tout d’abord l’approche UI/UX. Je ne suis pas UX designer, mais je pense avoir une bonne vision en la matière pour un novice. Je vais donc essayer de faciliter la lecture de ces tableaux de bord pour les rendre les plus lisibles possible. Je ne vais pas trop rentrer dans les détails techniques, mais j’ai des objectifs quotidiens de développement sur des fonctionnalités ou sur des morceaux de fonctionnalités qui permettent de mettre à jour ou d’améliorer notre outil.
Ensuite, et ce sont des enjeux liés à mon sens, j’essaie de réfléchir à écrire un code le plus propre possible. On ne peut pas vouloir s’impliquer dans les réductions de consommation d’énergie sans se poser la question de l’impact de notre outil. On sait la technologie très gourmande en la matière, et de nombreux développeurs ne se sont jamais trop posé la question de l’impact de leur manière d’écrire leur code. L'écoconception est donc un sujet sur lequel j’essaie de me former en parallèle pour pouvoir l’appliquer ensuite dans ma manière de coder.
Pour parler d’une dernière chose, j’essaie aussi de me tenir à jour en ce qui concerne l’accessibilité de ce que je code. On oublie trop souvent que les personnes en situation de handicap utilisent elles aussi le web au quotidien et les efforts à fournir pour faire les choses correctement en la matière paraissent bien peu si on peut améliorer un peu la vie de nos concitoyens.
Ces deux derniers points ne sont pas des vœux pieux. Même si je suis encore junior et que ces questions sont parfois complexes à appréhender, j'essaie de faire au mieux pour les inclure le plus possible dans mon quotidien de développeur.
C’est une condition presque sine qua non.
Une des choses que je me suis dites quand j’ai décidé d’entreprendre ma reconversion, c’est que je ne faisais pas ça pour aller travailler pour n’importe quelle entreprise. En tout cas, essayer d’en trouver une en adéquation avec mes valeurs.
Après, je sais aussi que le marché de l’emploi est plus compliqué pour les juniors donc je risque de jouer un peu à un jeu d’équilibriste le temps que le marché de l’emploi soit pleinement ouvert pour moi. Mais clairement, ça fait partie de mes priorités professionnelles.
Des projets, oui, j’en ai des tas.
Peut-être que le mieux serait d’entreprendre moi-même la création d’une entreprise Tech for Good. Mais je sais aussi ce que ça coûte en temps et en cheveux blancs. Et puis, pour qu’une idée se transforme en vrai projet d’entreprise, il faut qu’un certain nombre de facteurs soient réunis en même temps. Donc pour les quelques années à venir, je vais faire mes armes et ensuite on verra.
Le plus compliqué est peut-être d’arriver à prévoir l’équilibre financier le temps de la formation en fonction des aides que l’on peut avoir. Et d’ailleurs, on est très bien accompagné par la Wild pour ça, même avant d’être élève. Mais après, il ne faut pas se poser de question et foncer. C’est une vraie opportunité et surtout, c’est à la portée de toutes et tous !
Jetez un oeil au site de Thomas Biarneix pour admirer ses travaux !
Et si, tout comme lui, vous souhaitez vous reconvertir dans le développement web, on vous invite à...