23 %, soit un quart de l’ensemble des emplois dans le monde vont se transformer d’ici 5 ans selon le Forum économique mondial (WEF)*. Son rapport publié en mai 2023 souligne en effet que les apports de la technologie et de la transition écologique auront un impact significatif sur l'avenir du travail, du marché de l'emploi et des compétences recherchées à l’horizon 2027.« La bonne nouvelle, c'est qu'il existe une solution claire pour garantir la résilience. Les gouvernements et les entreprises doivent, au moyen d'investissements, soutenir la transition vers les emplois de demain via l'enseignement, la reconversion et des structures de soutien social qui peuvent garantir que les individus soient au cœur de l'avenir du travail » prévoit Saadia Zahidi, directrice générale du Forum économique mondial.
Big Data et Intelligence Artificielle vecteurs d’emploi
Parmi les principaux moteurs de la croissance d’emplois se retrouvent très largement en tête la transition écologique des entreprises, la localisation accrue des chaînes d'approvisionnement, mais aussi les nouvelles technologies. Plus de 75 % des entreprises envisagent en effet d'adopter le Big Data, l'informatique dématérialisée et l’Intelligence Artificielle au cours des cinq prochaines années. De ce fait, les métiers liés à ces sujets mais aussi à la veille stratégique et la sécurité de l'information, seront les plus recherchés à l’avenir avec une augmentation prévue de l’ordre 30 %. Parmi eux figurent les rôles de Data Analyst et Data Scientist, de spécialistes du Big Data, de spécialistes de l'IA et de l'apprentissage automatique et de professionnels de la cybersécurité.
Les bons comptes du e-commerce
Une croissance est également prévue pour environ 4 millions de postes liés à la numérisation du commerce et des échanges, tels que les spécialistes du e-commerce, les spécialistes de la transformation numérique et les spécialistes du marketing et de la stratégie numérique. 86 % des entreprises prévoient en effet d’intégrer les plateformes et les applications numériques dans leurs opérations au cours des cinq prochaines années.
La menace de l’intelligence artificielle
S’il y a un bien une technologie qui concentre beaucoup d’attentes, mais aussi, il faut bien le dire, quelques craintes, c’est bien l’intelligence artificielle, et notamment celle qualifiée de générative comme ChatGPT. Près de 75 % des entreprises interrogées déclarent vouloir l’adopter d’ici 2027. Une tendance qui aura forcément un impact important sur les tâches qui nécessitent un raisonnement, de la communication et même de la coordination. Couplée avec les phénomènes de numérisation et d'automatisation, ce sont en tout 26 millions d’emplois qui vont être affectés notamment dans les fonctions administratives, la saisie de données ou encore la comptabilité.
L’importance grandissante des soft skills
Face à la montée en puissance de l’IA, certaines compétences seront de plus en plus recherchées par les recruteurs, particulièrement celles liées au champ cognitif. En tête de liste : la pensée analytique afin de résoudre des problèmes complexes et la pensée créative qui gagne en importance un peu chaque jour, mais aussi une culture technologique, devant la curiosité, la volonté d'apprendre tout au long de sa carrière, trois compétences d'efficacité personnelle - résilience, flexibilité et agilité.
Le levier essentiel de la formation
En tout 44 % des compétences des travailleurs devraient être bouleversées au cours des cinq prochaines années. Les solutions préconisées par le rapport ? Aux étudiants de développer des compétences généralistes afin d'être adaptable à un avenir en constante et rapide transformation, et aux entreprises de développer les formations, car 6 travailleurs sur 10 en auront besoin d’une avant 2027. Au-delà donc de l’esprit d’analyse et de la pensée créative, la formation des travailleurs à l'utilisation de l'IA et du Big Data sera privilégiée par 42 % des entreprises interrogées.
Des politiques de recrutement plus inclusives
Si le développement de la main-d'œuvre par la formation peut résoudre une partie du problème de l’évolution des métiers, reste aussi la question de la disponibilité des talents au cours des cinq prochaines années. Selon Hisayuki « Deko » Idekoba, président, PDG et directeur représentatif du Conseil d'administration de Recruit Holdings, « nous nous attendons à ce que la pénurie de main-d'œuvre persiste pendant de nombreuses années, dans un grand nombre de secteurs et en particulier à mesure que la population vieillit ». De ce fait, de nombreuses entreprises vont devoir mettre en place des politiques de recrutement plus inclusives pour intégrer des profils plus diversifiés.
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