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FoodTech : quelles tendances pour la food et la tech en 2021 ?

Rédigé par Mélanie COLTEL | 20/07/2021

Pour fêter la réouverture des restaurants, on a choisi de parler de l'alimentation du futur ! Et si on vous disait que Food et Tech s’allient parfaitement ? Découvrez l’univers de la FoodTech, ses enjeux, ses tendances, les acteurs sur le marché, et bien plus…

En 2021, de nombreux acteurs se mobilisent pour créer la restauration de demain : une restauration simplifiée, digitalisée et innovante est au rendez-vous, et vous n’êtes pas au bout de vos surprises !

Après avoir traversé une crise difficile qui les a contraint à fermer leurs portes des mois durant, au plus grand désespoir des amoureux de la gastronomie, le secteur de la restauration renaît peu à peu de ses cendres. Mais avant de se pencher sur le sujet, définissons ensemble ce qu’est la FoodTech.

Qu’est-ce que la FoodTech ?

 

FoodTech : définition

La FoodTech rassemble l’ensemble des restaurants, startups, entrepreneurs et tout autre acteur souhaitant mettre la tech au service de l’alimentation. Selon DigitalFoodLab, la FoodTech peut être répartie en 6 catégories distinctes : 

  • L’AgTech (Agricultural Technology) combine technologie et agriculture, avec la création de fermes du futur et fermes urbaines par exemple : la première est une ferme connectée qui a pour objectif de réduire son impact environnemental, et la deuxième est un lieu d’exploitation agricole en ville ;
  • La FoodScience imagine et produit l’alimentation de demain à travers la recherche et création de nouveaux produits alimentaires plus sains ;
  • Le FoodService regroupe toutes les startups qui veulent réinventer la gestion de la restauration : des plateformes de réservation aux logiciels de caisse, en passant par le foodservice management (présence en ligne, gestion de la caisse…) ;
  • Le Coaching ou les services qui guident et accompagnent le consommateur final lors de ses achats et tout au long du cycle de son alimentation : besoins nutritionnels personnalisés, recommandations alimentaires, recettes culinaires, transparence sur la qualité des produits ;
  • La Delivery concerne la livraison alimentaire, c’est-à-dire les plats préparés, courses ou meal kits (livraisons des ingrédients pour pouvoir cuisiner son propre repas sur mesure) ; 
  • Le Retail ou la distribution alimentaire va des données de la supply chain à la distribution automatique et intelligente de repas, courses etc.

On le voit bien ci-dessus, la FoodTech recouvre toutes les étapes des activités numériques et technologiques liées à l’alimentation : production, transformation, distribution et consommation.

En bref, ce secteur en pleine expansion n’aura jamais été aussi sollicité et dynamique qu’en 2021. Le covid-19 a totalement bousculé nos habitudes de consommation, en intensifiant certaines et en en créant de nouvelles : 

  • Commander sa nourriture depuis son canapé
  • Réduire le gaspillage alimentaire
  • Renforcer la traçabilité des produits 
  • Et bien d’autres encore !

Le progrès de la tech a donc permis de s’adapter aux restrictions sanitaires et aux fermetures des restaurants, cafés, et bars pour pouvoir se faire plaisir de chez soi, mais également de s’intéresser à une nourriture plus saine et une consommation alimentaire qui limite le gaspillage et qui contribue à la bonne santé de notre planète.

Prochain objectif de la FoodTech : nourrir de façon saine 10 milliards d’êtres humains en 2050.

Le marché de la FoodTech

Avant toute chose, il est important de rappeler que le marché de la FoodTech pourrait atteindre un chiffre d’affaires total de 250 milliards d’euros en 2022 ! 

Avec plus de 4 000 startups à travers le monde, ces dernières ont déjà levé un montant de 20 milliards de dollars en 2019.

Qui sont les acteurs de la FoodTech ?

Parmi les plus connus, nous pouvons citer :

  • Tripadvisor  : la plateforme américaine de voyage qui permet de consulter des millions d’avis sur les hébergements, restaurants, expériences, compagnies aériennes ou encore croisières, pour vous aider à faire le meilleur choix en comparant les tarifs.
  • TheFork  (anciennement La Fourchette, rebaptisée TheFork après son rachat par TripAdvisor) : d’origine française, cette plateforme de réservation de restaurants se place en numéro 1 en Europe et compte 80 000 restaurants partenaires. Dans la même lignée que TripAdvisor, elle permet de comparer les enseignes de restauration selon leurs avis, leurs menus, les prix proposés...
  • Frichti  : l’application web et mobile française qui prépare et vous livre votre repas à la maison ou au bureau. Ce service est actuellement disponible dans plusieurs villes de France (Paris et sa banlieue proche, Lyon, Lille et Bordeaux) et prévoit à terme de s'étendre à l’étranger. 
  • Deliveroo  et  Uber Eats : des plateformes de livraison express de plats cuisinés provenant de restaurants que l’on peut suivre en direct sur son téléphone.
  • Le Fooding : un catalogue 100% digital pour trouver les meilleures adresses en termes d’hôtellerie et de restauration à travers la France.

Mais si l’on se penche sur les licornes, on en compte environ une cinquantaine rattachée à la FoodTech, la plupart se situent dans le secteur de la livraison - et plus particulièrement de repas cuisinés en restauration. Cependant, on constate un mouvement progressif vers la livraison de produits alimentaires provenant de grandes surfaces, mais également dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Pour ce dernier point, on peut notamment citer Too Good To Go, une application qui vous permet d’acheter les invendus alimentaires à bas prix.

On le verra un peu plus tard dans cet article, mais il est important de noter que les startups FoodTech ne sont pas toutes basées aux Etats-Unis ! Elles proviennent également d’Asie et d’Europe. Dans son rapport 2021 STATE OF THE EUROPEAN FOODTECH ECOSYSTEM, DigitalFoodLabs compte à plus de 12% la part d’investissement de l’Europe sur le marché de la FoodTech. Dernièrement, de plus en plus d’investisseurs ont commencé à miser sur les startups qui proposent de la livraison à domicile comme Deliveroo et Ubereats, par exemple. Et désormais, ils investissent dans des entreprises qui peuvent devenir les prochaines licornes de la FoodTech. Pour citer quelques exemples :

Gousto :

Cette startup anglaise propose des “meal kits” : l’utilisateur choisit une recette qu’il aimerait cuisiner et se fait livrer les aliments correspondants. 

 

Gorillas : 

Cette startup allemande propose un service de livraison en tout genre et à la demande : de l’alimentaire aux soins de beauté.

 

Oatly :

Cette startup suédoise produit son propre lait végétal à partir d’avoine, sous différents formats : briques de lait, yaourts, glaces… Et en plus d’appartenir aux licornes de la FoodTech, elle se place en numéro 1 parmi les startups de la FoodScience grâce à sa levée de fonds de 200 millions d’euros en 2020.

Mais avec les évolutions des tendances alimentaires et des façons de consommer, les entreprises FoodTech ont dû s’adapter et trouver des solutions innovantes pour subvenir aux besoins émergents : une restauration rapide, simplifiée et digitalisée. Par exemple, le véhicule autonome Nuro a été conçu pour effectuer des livraisons. C’est au Texas que le premier partenariat Domino’s et Nuro voit le jour. Les clients vivant à proximité d’une pizzeria Domino’s peuvent désormais se faire livrer leur commande !

 

La FoodTech et la crise sanitaire : comment la technologie sert-elle le secteur de l’alimentation ?

Si la pandémie a porté préjudice à une grande majorité de restaurants, toutes les cuisines n’ont pas fermé leurs portes. Au contraire, comme on a pu le voir précédemment, certaines sont restées ouvertes pour les commandes en ligne et livraisons à domicile grâce à des services tels que Deliveroo ou UberEats. De quoi pallier le manque de revenu amené par la crise sanitaire !

Pour vous donner une idée de l’effet de la crise sanitaire sur le marché de l’e-commerce et la part de l’alimentaire en ligne au niveau mondial, ce premier a grimpé de 45,5% tandis que cette dernière pèse 6,5%.

La FoodScience semble également se démarquer au sein des tendances émergentes : on se soucie de plus en plus de l’alimentation du futur. Ainsi, la façon dont on produit, consomme et conserve ce que l’on mange est devenu central dans notre société.

La startup Tetramos  permet de garder un œil sur la température des installations (ex: réfrigérateur) en froid positif ou négatif, et de consulter en temps réel les relevés depuis un PC, une tablette ou un smartphone. En cas de dépassement de température ou de panne d’alimentation électrique, Tetramos alerte ses clients par SMS ou par mail.

 

Quelles sont les tendances en 2021 dans le secteur de la FoodTech ?

Dans leur rapport annuel relatant l’état des lieux de la FoodTech européenne, DigitalFoodLab fait émerger 5 grands points :

1. Les investissements dans la FoodTech européenne ont été aussi élevés en 2019 qu’en 2020

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la pandémie n’aura pas ralenti les investissements dans la FoodTech européenne. En 2019 et en 2020, les investisseurs auraient placé la même somme dans ce secteur : 2,7 milliards d’euros.

2. Les principales sources d’investissement mutent : de l’AgTech et la livraison, à la Cloud kitchen et la FoodScience

On constate un mouvement des principales sources d’investissement du début de la chaîne de valeur de l’alimentation à son centre.

Entre 2018 et 2019, les investissements étaient surtout axés sur l’AgTech. En revanche, les investissements des années 2021 et 2022 se dirigeront vers :

  • La livraison de courses ou de repas
  • La Cloud kitchen, qui est un espace de cuisine à usage commercial fournissant aux entreprises alimentaires les installations et les services nécessaires pour préparer des plats à livrer ou à emporter
  • Le développement de produits alimentaires, protéines, légumineuses, etc (exemple : steak de soja, lait d’amande…) qui sont plus sains pour l’environnement mais également pour l’être-humain

3. La troisième génération de startups FoodTech pointe le bout de son nez et bouscule les tendances

Il existe à ce jour 3 générations de startups FoodTech :

  • Première génération : des startups concentrées sur la livraison comme DeliverooOcadoHelloFresh
  • Deuxième génération : des startups qui livrent non seulement des repas provenant des restaurants, mais également des aliments de tous les jours par exemple. On peut citer Oda, le premier supermarché en ligne de Norvège offrant une large gamme de produits d'épicerie et de produits frais de haute qualité à des prix abordables 
  • Troisième génération : considérée comme le futur de l’alimentation, elle regroupe des startups qui pensent les produits alimentaires de demain, et les tendances de consommation futures. Par exemple, la néerlandaise Mosa Meat qui a levé 85 millions de dollars pour industrialiser la production de viande artificielle, ou encore la française Ÿnsect qui transforme les insectes en ingrédients écologiques, sains, durables et à haute valeur ajoutée pour les animaux, les poissons, les plantes, et prévoit d’étendre ces produits alimentaires aux êtres humains. Cette startup a notamment levé plus de 300 millions d’euros en 2020.

Les deux premières générations ont un point commun : elles correspondent à des startups en pleine phase de développement. Quant à la troisième, ce sont des startups qui font de grosses levées de fonds, c’est pour cela que les investisseurs se les arrachent !

4. FoodTech européenne : l’Europe divisée en 5 grands hubs

Vous vous demandez comment est réparti l’écosystème de la FoodTech ? 

  • La Grande Bretagne a été leader tout au long de ces dernières années ;
  • La France est dans les starting blocks pour devenir numéro 1 ;
  • Puis viennent l’Allemagne, le Benelux et les pays nordiques.

5. Les investisseurs s’arrachent les startups montantes et licornes en devenir

Comme cité précédemment, les investissements dans la FoodTech ont été aussi élevés en 2019 qu’en 2020. Mais si l’on suit de plus près les tendances, on aperçoit une augmentation significative du montant global des investissements dans les startups FoodTech au niveau mondial. Les investisseurs optent dorénavant pour des projets plus risqués, mais toujours plus innovants.

Les acteurs de ces investissements se trouvent surtout en Europe, aux Etats-Unis, en Chine et en Inde. Et ces investisseurs s’arrachent les startups montantes et licornes en devenir : ils préfèrent investir dans une startup en phase de démarrage et participer à sa croissance. Par exemple, Gorillas a levé plus de 44 millions d’euros avant de pouvoir se compter dans les licornes de la FoodTech.

 

Pour aller plus loin

La FoodTech est un secteur prometteur, qui suscite un intérêt grandissant des investisseurs et les investissements mettent l’accent sur l’axe “transformation”. L’innovation et la tech vont jouer un rôle majeur dans l’alimentation de demain.

Parallèlement, de nombreux de nos Wilders issus du secteur alimentaire se sont reconvertis dans le numérique ! Découvrez notamment l’interview de  Paul-Emmanuel et de Martin, tous deux développeurs web en devenir.

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