Aujourd’hui, il est devenu rare d’entendre une musique qui n’a pas été modifiée par la technologie. Cette dernière joue alors un rôle important dans la création, la diffusion et la consommation de la musique.
La Fédération internationale de l’industrie phonographique a réalisé une étude mondiale qui relève le temps d’écoute de l’auditeur moyen à 18 heures par semaine en 2021. Ce chiffre est loin d’être surprenant, puisque la musique nous accompagne dans chaque étape de nos vies.
Remontons le temps pour découvrir les origines de la musique et explorer les tendances musique et tech !
Auparavant, il était impossible d’enregistrer les prestations musicales. La mélodie et le chant étaient alors un art qui se consommait en direct.
L’enregistrement musical représente alors une innovation majeure. On peut relever deux dates importantes :
Ces innovations ont permis de lire les sonorités musicales, mais également de les reproduire et les modifier.
Mais ce n’est qu’un siècle plus tard, dans les années 1950, que les premiers instruments électroniques apparaissent. Les synthétiseurs (claviers qui créent artificiellement des sons électroniques) connaîtront notamment un pic de popularité dans les années 1970-1980 avec :
La programmation digitale a ainsi commencé à s’introduire peu à peu dans les mélodies des grands artistes de l’époque : Phil Collins, Tina Turner, Michael Jackson, Stevie Wonder, Madonna…
En 2007, on observe une chute de 10% dans la vente mondiale des disques, due en partie par l'ascension fulgurante d’Internet et des plateformes de téléchargement. En rassemblant presque toute une culture musicale mondiale en un seul et même endroit et en la rendant gratuite, ces derniers ont tué à petit feu la notion d'album par la même occasion.
En réponse à cette crise, des plateformes de streaming comme Spotify (2006), Deezer (2007) ou, bien plus tard, Apple Music (2015) voient le jour. En échange d’un abonnement payant, elles procurent à leurs auditeurs des milliers et milliers de titres à la demande. Par la suite, le streaming audio par abonnement a explosé et est aujourd’hui devenu la principale source de revenus du secteur de l’écoute de la musique :
Annulations de festivals, reports des concerts et des sorties d’album, fermeture des studios, restrictions des déplacements… Le secteur de la musique semblait sur la sellette. Or, grâce à l’explosion du streaming, la musique enregistrée a tenu bon en affichant une croissance de 7,4% et un chiffre d’affaires de 21,6 milliards de dollars en 2020.
Un événement marquant du début de la pandémie serait l'initiative “ONE WORLD: TOGETHER AT HOME”, lancée par l’ONG Global Citizen et la chanteuse Lady Gaga – émission mondiale retransmise en direct le 18 avril 2020 dans plus de 50 pays.
Quel but ? Soutenir les travailleurs de santé, avec la participation de 70 artistes internationaux (Elton John, The Rolling Stones, Stevie Wonder, Céline Dion et bien d’autres).
Quel résultat ? Près de 128 millions de dollars de promesses de dons !
D’autres artistes comme Travis Scott, Ariana Grande ou encore le DJ Marshmello ont réussi à balayer les côtés négatifs imposés par les restrictions sanitaires en performant des concerts inédits en ligne dans le jeu Fortnite, avec respectivement 12,3 millions, 1 million et 603 000 spectateurs.
Musique entre confinés et internautes… Même les artistes méconnus s’y sont mis ! Durant le confinement, les internautes se sont réunis sur des lives Facebook, YouTube, Instagram ou encore Twitch. Et pour les curieux, on vous partage la chaîne Twitch dédiée aux lives musicaux.
Cette crise sanitaire aura finalement incité le secteur à repenser sa manière de fonctionner et de diffuser la musique. En usant des nouvelles technologies et des tendances qui ont suivi, cela a permis à tout type d'artiste de se produire devant un public, et à ce public de perpétuer le lien social qui nous unit même en temps de crise.
La révolution numérique a totalement changé la façon de produire, consommer, écouter, conserver la musique.
De nos jours, les abonnements aux plateformes de streaming ont totalement altéré notre mode de consommation de la musique. Plus besoin d’acheter plusieurs CDs pour accéder aux albums de nos artistes préférés : un nombre illimité de musiques sont disponibles en un clic (et un abonnement 😉).
Il est important de noter que l’analyse des données (ou data analyse) joue un énorme rôle dans ces nouvelles manières de consommer la musique.
Grâce aux données collectées par les plateformes streaming, il est désormais possible d’accéder à des suggestions et recommandations personnalisées. La modélisation des goûts actuels et éventuels des auditeurs va permettre aux plateformes de faire découvrir à chaque profil – aussi unique qu’il soit – ses prochains genres, artistes, et musiques préférés.
Exemples :
La data permet donc aux plateformes de streaming musical de comprendre leurs utilisateurs, les différents types de profils, leurs goûts, leurs personnalités…
Ce ne sont pas seulement les auditeurs qui bénéficient de la magie des données ! Voici un aperçu non-exhaustif de ce que les artistes peuvent mesurer grâce à la data via les plateformes streaming comme Deezer, Spotify, Apple Music, YouTube :
Et tout ceci, disponible pour chaque période grâce à des filtres temporels modulables !
Au fil des années, la technologie a changé l’essence de la musique. Désormais, chaque son (allant de la voix aux instruments) passe par un grand nombre d’algorithmes et procède à un traitement numérique : amplification, échantillonnage (ou sampling), réduction des nuisances sonores, égalisation des fréquences, compression, réverbération, et bien d’autres…
Ces termes sont bien connus des ingénieurs du son qui vont venir sculpter le son afin d'avoir le rendu le plus qualitatif possible, sans fausse note ni nuisance sonore. Ces artistes de l’ombre vont également user de leur magie lors de concerts, festivals et autres représentations : que ce soit avec les micros, les amplis ou même la disposition de l'espace en lui-même, les ingénieurs du son jouent sur l'acoustique des salles de concert et créent des espaces optimisés (au niveau de la réverbération, par exemple) pour procurer la meilleure expérience au public.
Maintenant, intéressons-nous aux artistes en herbe et en devenir ! Aujourd'hui, créer de la musique et la mettre en ligne sur les réseaux (SoundCloud, YouTube, Facebook, Instagram, Twitter, TikTok…) n’a jamais été aussi simple. Plus besoin d’avoir un label, un studio d’enregistrement ou d’être connu pour sortir une chanson. Vous aurez seulement besoin d’une connexion Internet, d’une créativité débordante, de quoi enregistrer, et le tour est joué ! Des logiciels d’édition audio (tels qu’Audacity, Wavepad Audio Editing Software, Ocenaudio, AVS Audio Editor, Audio Cutter et bien d’autres), et un bon matériel d’enregistrement contribueront à un rendu d’autant plus qualitatif.
On assiste ici à une véritable démocratisation de la création musicale, dont le partage est de plus en plus tourné dans un but purement artistique plutôt que commercial. Aujourd'hui, les artistes composent, écrivent et postent des musiques pour :
Même les Intelligences Artificielles créent de la musique !
L’artiste belge Stromae, avec l'aide d’une Intelligence Artificielle, a co-composé Hello Shadow en 2017. L’IA a généré des sons, des airs, des accords, des paroles… Quant à Stromae, il a choisi la meilleure association de tous ces éléments afin d'avoir le rendu le plus satisfaisant possible.
Mais il n’est pas le premier à avoir fait appel à l'Intelligence Artificielle dans le monde de la musique ! Créée par la société Sony CSL en 2012, Flow Machines est une IA conçue pour analyser les musiques qui lui sont mises à disposition et en créer de nouvelles en se basant sur l’existant. Elle est notamment connue pour avoir généré :
Si l’on devait citer une dernière innovation musicale que l'on doit à l'intelligence Artificielle, c’est bien Spleeter de Deezer. La plateforme de streaming a mis en place un outil, développé avec Python et Tensorflow, qui permet de séparer tous les éléments d’une musique : les voix et les différents instruments.
Il semblerait donc que l’Intelligence Artificielle soit perçue comme un véritable outil de composition et d’analyse musicale, plutôt qu’une menace pour les artistes. Elle va simplement venir interpréter les données des utilisateurs des plateformes de streaming (telles que Spotify, Deezer, Apple Music et bien d’autres) et rapidement générer de la musique basée sur ces données. Plus l’IA obtiendra de données, plus elle saura comprendre les goûts musicaux des utilisateurs.
Les NFTs (Non-fungible tokens), sont des éléments virtuels et cryptographiques que l’on acquiert et possède via la blockchain. Chaque jeton a un code d’identification unique avec des caractéristiques uniques, le rendant irremplaçable et inimitable.
Nous l’avions vu dans notre article Les jeux vidéo et la communauté gaming : quelles tendances pour 2022 ?, les NFTs ont chamboulé le monde du jeu vidéo – mais pas que. Les NFTs pointent désormais le bout de leur nez sur le marché de la musique, en permettant aux fans d’être en possession (littéralement) de versions inédites de chansons ou d’albums, de bénéficier d’exclusivités personnalisées, et bien d’autres avantages. Par exemple :
Les NFTs : tendance passagère ou véritable révolution dans le secteur de la musique ?
➡️ En savoir plus sur les NFTs et l’industrie musicale.
Vous êtes intéressés par la tech et la musique ? Visionnez l’épisode 1 de notre podcast Tech It Easy by Wild Code School, avec Paul, Développeur web chez Deezer :
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