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Julien, Head of Community à la Wild Code School, nous parle de l’importance des communautés en 2021

Rédigé par Wild Code School | 20/01/2021

Bonjour Julien, pourrais-tu te présenter en quelques mots ? Quel a été ton parcours jusqu’à maintenant ?

Bonjour, et bien je m’appelle Julien et je fais partie de l’équipe centrale du réseau de la Wild Code School. Et si on revient un peu en arrière, après des études de production audiovisuelle j’ai commencé mon parcours professionnel dans l’industrie musicale : d’abord chez un producteur de concerts, puis en maison de disque en tant que responsable des ventes numériques de labels indépendants. Je me suis ensuite intéressé aux champs du design et de l’art, en participant à l’organisation d’événements centrés sur la création contemporaine. Cela m’a permis de rencontrer les personnes avec qui j’ai eu l’occasion de co-fonder Ultragramme, un studio de design graphique au service de l'art, de la culture et des entreprises.

 

Comment as-tu rencontré la Wild ? Et comment es-tu passé d’élève à Head of Community ?

Les métiers de la communication évoluent sans cesse et à l’époque (en 2015), pour les besoins du studio, il devenait nécessaire de savoir coder ou du moins de pouvoir échanger aisément avec des développeurs. Et c’est à ce moment là que j’ai entendu parler de la Wild Code School, à la radio, un midi, sur France Inter. L’idée d’apprendre à coder en cinq mois, à la Loupe (dans le 28) et donc au vert, m’a tout de suite séduit. Alors comme tous les élèves, j’ai fait le parcours candidat, et en quelques mois j’ai emménagé en Région Centre et suis devenu élève à la Wild Code School de la Loupe, notre maison mère. Il n’existait alors que ce premier campus.
    
J’ai immédiatement adhéré à la vision de l’éducation que propose la Wild Code School. Alors en tant qu’élève, je faisais beaucoup de retours directs à l’équipe pour contribuer à l’amélioration continue de la formation. Avec un seul campus, c’était sûrement plus évident que maintenant. Il y avait moins d’élèves et la Wild Code School était très jeune.. En tous cas, j'imagine que c’est ce qui a donné envie à l’équipe de me proposer de les rejoindre et d’être le premier campus manager du site d’Orléans, ville dans laquelle j’ai grandi.

Aujourd’hui, je suis Head of community - c’est-à-dire responsable de la communauté des Wilders : les élèves et anciens de la Wild Code school. Et dans les grandes lignes, mon rôle est de permettre la construction d'une communauté apprenante à l’échelle de tous nos campus basée sur l'entraide. Et qui, de ce fait, donne envie à d’autres de suivre nos formations.

 

De manière plus générale, que pourrais-tu nous dire sur l'importance et les enjeux des communautés avant et pendant la crise sanitaire liée au Covid-19 ?

Il y a de nombreuses communautés et l’on peut aisément faire soi-même partie de plusieurs d’entre elles. Je pense faire partie des êtres vivants, des terriens, des parisiens, des cyclotouristes, des anciens de la Wild Code School ou encore des fans d’Aphex Twin, le musicien anglais. Et la liste est encore très longue. Tous ces groupes me définissent géographiquement, socialement, culturellement, physiquement, et même sur ma sensibilité artistique et esthétique. Et ils m’apportent tous des choses différentes selon mes besoins. Les Wilders font donc eux aussi individuellement partie de plusieurs groupes sociaux-culturels. Ils ont des intérêts, des histoires et des enjeux qui leur sont propres. Ils viennent de pays qui peuvent être très éloignés les uns des autres, ont des cultures et des usages qui ne sont pas les mêmes. Pourtant, ils partagent tous au moins quelques points :

  • Ils ont tous été sensibles à son positionnement et aux valeurs portés par la Wild Code School
  • Ils apprennent tous un nouveau métier
  • Ils traversent tous les mêmes épreuves liées à nos formations

Alors en tant que responsable de cette communauté, l’une de mes premières tâches a été de comprendre ce qui peut les intéresser en tant que groupes. J’ai beaucoup échangé avec les élèves, avec les anciens, envoyé des enquêtes et testé différentes choses. Et de tout cela voici ce qui ressort :

  • Les Wilders sont une source d’entraide pendant et après la formation
  • Ils permettent d’organiser une veille technologique collective et de se maintenir à jour
  • C’est aussi un réseau de partage d’offres d’emploi et d’opportunités professionnelles
  • Mais également un réseau social avec de très belles amitiés qui sont nées pendant les formations
  • Ma mission est donc de faciliter ces échanges en créant les rituels adéquats ou en les équipant des bons outils pour le permettre.

Que ce soit avant ou après la crise sanitaire de 2020, les enjeux restent donc les mêmes, seuls les moyens ont dû être revus pour faire les choses un peu plus à distance.

 

Les communautés seraient-elles un bon moyen pour contourner ces sentiments de solitude et d’éloignement social auxquels une majorité de salariés font face depuis l’application des mesures sanitaires ?

Il est certain que la crise sanitaire nous aura beaucoup mis face à nous même, à nos questionnements, et souvent face à la solitude. Il n’est plus possible de rejoindre un groupe d’amis après une journée de travail, de facilement faire de nouvelles rencontres et d’écrire de nouvelles histoires. Il faut donc composer avec ce qui nous est offert. Les Wilders étant experts dans la résolution de problèmes, il ne leur aura pas fallu longtemps pour mettre en place des serveurs Discord qui, à la différence de nos outils habituels, permettent les chats vocaux. Ceux-là donnent presque l’illusion d’être tous ensemble au même endroit, de faire des blagues et de s’amuser comme avant. Mais j’imagine que beaucoup d’autres communautés n’ont malheureusement pas eu le même réflexe pour pallier leur solitude.

 

Selon toi, quelles sont les perspectives possibles pour les communautés d’aujourd’hui ?

On ne va pas revenir sur tout ce qu’aura permis le World Wide Web. En revanche, je trouve formidable la facilité avec laquelle des groupes de personnes avec un intérêt commun arrivent à s’identifier, et à échanger autour de cet objet malgré la distance ou toutes leurs différences. Pour donner un exemple, j’ai une moto de marque indienne, une Royal Enfield. Celle-ci est vendue partout dans le monde mais beaucoup de ses utilisateurs sont indiens eux-mêmes. Et bien tous les jours, ou presque, je peux échanger des conseils ou des idées avec des personnes que je ne rencontrerai probablement jamais mais qui partagent cette passion pour la marque. Avec nos campus à distance, la communauté des Wilders est en train de grandir de la même manière. Qu’ils soient à Minsk ou bien à Bordeaux, nos alumni travaillent sur les mêmes outils et peuvent s’apporter une aide technique ou un soutien moral quand cela est nécessaire.

 

Pour en revenir à toi, tu es quotidiennement en contact avec des élèves de la Wild. Quels sont les principaux piliers qui rendent la communauté des Wilders aussi soudée ?

D’après mon expérience, il y a beaucoup de choses qui suscitent l’intérêt des Wilders et qui permettent la construction de cette belle communauté. C’est d’abord une source d’entraide. Beaucoup de nos élèves travaillent avec les mêmes outils et rencontrent les mêmes problématiques pendant et après leur formation. Ils se partagent donc naturellement conseils et bonnes pratiques, organisent une veille technologique collective pour rester à jour dans le temps, et se partagent également de nombreuses offres d’emplois et différentes opportunités professionnelles. Mais c’est aussi un très grand réseau social. La Wild Code School rassemble des personnes aux enjeux communs de formation. Et malgré leurs différences de parcours, d'âge ou culturelles, ils se retrouvent tous et toutes autour des valeurs partagées par la Wild : Passion, Innovation et Humanité.

 

Pourrais-tu nous partager un moment extraordinaire lié à cette communauté ?

Je pense immédiatement au Wild Fest qui s’est déroulé en octobre 2019. Pour les 5 ans de la Wild Code School, nous avions rassemblé de nombreux anciens élèves issus de tous nos campus au Château des Vaux dans le Perche, tout près de là où tout a commencé (La Loupe). À l’image d’un festival, les Wilders se voyaient proposer de s’amuser autour d’un hackathon organisé avec Enedis et la Région Centre, de jeux et de la fête pour se rencontrer et passer un bon moment tous ensemble. L’organisation d’un tel week-end était un exercice très fatiguant, parce que ce n’est pas notre cœur de métier mais ça en valait vraiment la peine !

 

Y a-t-il des projets semblables à venir ?

L’actualité que l’on connaît ne nous permettra pas d’organiser de tels rassemblements physiques à court terme... Alors nous réfléchissons à des alternatives plus locales ou alors en ligne mais tout cela reste à imaginer.

 

Merci pour toutes ces réponses ! Si tu avais un dernier mot à partager à nos Wilders, quel serait-il ?

Depuis septembre dernier, j’ai rassemblé autour de moi un sympathique groupe d’anciens que je salue, les ambassadeurs. Une fois par mois, nous nous retrouvons en ligne pour réfléchir ensemble à différents sujets liés à la communauté. Si vous avez envie d’en faire partie, il suffit de me contacter à ce sujet pour que je vous en dise plus et que je vous explique comment nous rejoindre.

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