L'univers technologique évolue à un rythme effréné, et 2024 ne fait pas exception. On décrypte ensemble les tendances émergentes qui façonneront notre approche de la technologie dans les mois à venir.
Il y a un an de cela, l’IA générative faisait une entrée en fanfare dans le débat public grâce à Chat GPT. Depuis, la solution d’OpenAI a connu de nombreux émules. Bien sûr, les algorithmes génèrent de nouvelles possibilités dans les secteurs de la création artistique et de l’innovation technologique. Ils stimulent la créativité en fournissant des suggestions et en combinant des éléments de manière inattendue, mais ils font aussi bien plus.
Les champs d’applications de l’IA et de l’automatisation sont en effet virtuellement illimités. Amélioration de la précision des diagnostics médicaux, meilleures prévisions des marchés financiers, automatisation des processus de fabrication industrielle : tous les secteurs sont concernés. Et c’est pourquoi les algorithmes n’ont pas fini de faire parler d’eux.
Le secteur du numérique lui-même génère une empreinte énergétique significative (4% des émissions de gaz à effet de serre) et fait face à un challenge de taille pour réduire son impact. Sur les composants et le matériel premièrement, qui représente plus de la moitié de son empreinte carbone. La fin progressive de l’obsolescence programmée ou encore l’émergence des dispositifs reconditionnés sont autant d’exemples d’une transition déjà amorcée. Les services numériques ne sont pas en reste. De plus en plus d’organismes, et d’entreprises s’interrogent sur le bon équilibre entre l’amélioration de l’expérience utilisateur·rice·s, la croissance technologique et leur consommation d’énergie.
Concernant le développement web, en simplifiant les lignes de code et en réduisant les étapes nécessaires dans les programmes, il est possible de minimiser les ressources requises pour leur exécution. Les principes du Clean Coding, qui préconisent l'optimisation du code, restent plus pertinents que jamais. Notamment, l'outil largement utilisé d'optimisation du code, SonarQube, a récemment introduit un nouveau plugin écologique appelé ecoCode.
Au-delà de ces principes, les acteurs du numérique peuvent désormais exploiter une infrastructure émergente : le Green cloud computing. Cette approche donne la priorité à la réduction de la consommation d'énergie et des émissions de carbone, soulignant ainsi l'importance de la responsabilité environnementale dans l'utilisation des outils numériques. En d'autres termes, la transition vers une informatique plus respectueuse de l'environnement concerne non seulement les outils de travail numériques, mais aussi leur utilisation consciente du point de vue environnemental.
➡️ Écoconception : le numérique reprogrammé
Le mot phygital – contraction de physique et digital – est apparu il y a quelques années. Alors, pourquoi deviendrait-il particulièrement tendance en 2024 ? La raison est simple : la multiplication des appareils VR (réalité virtuelle) et AR (réalité augmentée). Les constructeurs se multiplient, les prix baissent et donc la technologie se démocratise. Et plus les utilisateurs sont nombreux, plus les marques investissent dans le domaine. Et c’est là que les développeurs entrent en scène.
Les espaces VR, comme Chat VR, vont se multiplier dans les prochaines années et de nouvelles applications verront le jour. Et avec des moteurs graphiques comme l’Unreal Engine 5, le réel et le virtuel continueront de converger et les différences entre les deux vont progressivement s’estomper pour faciliter le passage de l’un à l’autre. Là encore, les développeurs vont avoir fort à faire pour créer des passerelles entre les deux mondes.
Une entreprise sur deux a été victime d’une cyberattaque réussie au cours des trois dernières années. Et le coût de ces attaques pour l’industrie devrait atteindre plus de 10 000 milliards de dollars (9 300 milliards d’euros) d’ici à 2025. Parce que les cybermenaces ne cessent d’évoluer, les solutions technologiques conçues pour renforcer les défenses des organisations et des particuliers vont continuer de se multiplier.
La cyber-résilience est ainsi devenue indispensable pour lutter contre des attaques de plus en plus fréquentes et sophistiquées. Les organisations qui franchissent le pas sont mieux préparées à faire face aux menaces actuelles et à s'adapter aux évolutions futures du paysage cybernétique. C’est, pour ainsi dire, une tendance absolument inévitable.
Le mot “quantique” n’a pas fini de faire lever les sourcils circonspects. En plus de la physique, voilà qu’il s’attaque à l’informatique ! Mais, non, à moins que vous travailliez dans un laboratoire bien gardé, vous ne mettrez pas la main sur un ordinateur quantique en 2024. Pourtant, les ordinateurs quantiques, qui ont le bon goût de s’affranchir du langage binaire grâce aux lois de l’intrication et de la superposition, sont déjà utilisés par certaines banques et autres organisations gouvernementales.
L’informatique quantique, en démultipliant la vitesse de calcul des ordinateurs, laisse entrevoir une accélération de la recherche dans de nombreux domaines. Notamment dans la recherche de traitements médicaux, la cryptographie, la météorologie, ou l’optimisation et la modélisation de systèmes complexes tels que la circulation en métropole.
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