Sur les 945 000 emplois disponibles dans les métiers du numérique en 2022, près de 10% d’entre eux (environ 85 000) n’étaient pas pourvus, selon l’Institut Montaigne. Et dans la cybersécurité, seulement 25% des offres d’emploi ont été pourvues en 2021. Pour faire face à l’explosion de la demande, l’Institut Montaigne estime que 845 000 personnes devraient être formées entre 2023 et 2030. Et pourtant, elles sont tout juste 70 000 à avoir rejoint les métiers du numérique en 2022.
C’est dans ce contexte que l’État a mis en place une aide d’un milliard d’euros pour favoriser la préparation opérationnelle à l’emploi. Un dispositif qui touche environ 65 000 personnes par an. La préparation opérationnelle à l’emploi individuelle (POEI) est donc une aide de Pôle emploi à destination des employeurs, pour qu’ils puissent former leur candidat en seulement trois mois avant leur embauche. C'est un avantage pour l'entreprise, puisque si elle ne trouve pas de candidats pour un poste précis, elle peut le former sur les compétences qui l’intéressent. Elle s'assure ainsi de la fidélité de l'employé et de son savoir-faire.
Mais c’est aussi un avantage pour le candidat, car la POEI assure une embauche après trois mois en cas de validation de la formation. CDI, CDD ou alternance sur un an : la seule condition est d’être inscrit à Pôle Emploi. L’occasion idéale pour effectuer une reconversion professionnelle dans la Tech. “Je faisais de l’informatique industrielle avant de reprendre la ferme de mes parents, raconte Aurélien Vannier, étudiant à la Wild Code School. J’ai été agriculteur pendant dix ans avant de retourner à la programmation.”
Profils atypiques et nouvelles perspectives
Après s’être formé au langage de programmation PHP symphony dans le cadre d’une POEI à Orléans, Aurélien Vannier a décidé de suivre un nouveau cursus pour approfondir ses connaissances dans les technologies Angular et Java. À ses côtés, il retrouve de nombreux étudiants en reconversion professionnelle.
“Il y a des pâtissiers, des bouchers, et beaucoup de personnes de la restauration. L’enseignement est complet et c’est motivant de retrouver des étudiants qui sont dans la même situation que nous. La formation, accélérée et intense, est un vrai plus pour s’immerger dans un domaine en particulier.”
Aurélien Vannier, étudiant alternant à la Wild Code School
Travaillant en alternance chez Infotel, une entreprise de services numériques, Aurélien Vannier entend bien profiter de son expérience passée. “J’apprends actuellement à créer des robots informatiques à l’aide de la technologie RPA [ndlr : automatisation robotisée des processus], explique-t-il. L’objectif est de soulager les travailleurs des tâches pénibles et redondantes. Le RPA et le Java me permettent d’être un couteau suisse utile aux entreprises, et ces technologies sont très demandées sur Orléans.”
S’adapter à son environnement
La POEI peut aussi être à l’initiative d’une OPCO (Opérateur de Compétences) locale qui détecte des besoins en formation dans un domaine précis pour ses entreprises adhérentes. Et c’est alors que les entreprises comme les candidats peuvent se tourner vers des écoles comme la Wild Code School qui propose des formations accélérées en trois à cinq mois. Les candidats s’assurent de trouver un emploi qui correspond aux besoins de leur environnement, et les entreprises disposent de nouveaux talents formés et motivés.
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