Qu’est-ce que la souveraineté numérique ?
La souveraineté numérique c’est notre capacité à satisfaire nos besoins numériques (les outils, la communication, le transport, les activités économiques…), sans dépendre d’autres acteurs géographiquement lointains. Mais il s’agit aussi de notre capacité à se défendre des attaques éventuelles de hackers ou des personnalités malveillantes.
Comment faire pour atteindre cet objectif ?
Je pense que la question des talents en est la clé. Pour pouvoir se défendre et protéger nos besoins essentiels, il faut posséder les compétences et les talents sur notre sol en France et en Europe. D’une manière générale, il faut s’assurer qu’il y ait des formations en permanence qui permettent d'acquérir les nouvelles compétences nécessaires pour se protéger et assurer les services nécessaires.
Finalement, je pense aussi que je suis assez favorable à une certaine forme de protectionnisme au niveau européen, notamment pour que l’on dispose d’entreprises qui assurent les services numériques essentiels.
Faut-il que les États de l'Union Européenne coopèrent davantage ?
La coopération est extrêmement importante sur ce plan.
La souveraineté numérique est un enjeu national et européen. Chaque pays, à son niveau, s’assure de posséder un minimum vital des compétences et des services ; puis au niveau européen on doit partager les bonnes pratiques entre voisins.
Y a-t-il une pénurie des talents Tech ?
Aujourd’hui, en France et en Europe, nous manquons cruellement de compétences numériques.
Ceci explique, en partie, le manque de souveraineté numérique dans nos pays. Les compétences dont nous manquons sont à plusieurs niveaux : des professionnels de l’APEC (Association Pour l'Emploi des Cadres), des cybers-défenseurs par exemple, mais aussi au niveau des usagers du numérique comme de simples citoyens où aujourd’hui on s’attend à ce que chacun puisse faire ses démarches en ligne.
La formation numérique est nécessaire, voire indispensable pour tous, et pour certains d’une manière approfondie.