Et si l’on vous disait que les femmes étaient les pionnières de la tech ? À l’occasion de la journée internationale de la femme, la Wild Code School met à l’honneur les femmes dans la tech dans cet article dédié ! Découvrez la place des femmes dans la tech : de ses prémisses à aujourd’hui.
Alors que le secteur de la tech constitue l’un des moteurs de l’économie actuelle et que l’emploi dans ce marché progresse bien plus vite que dans les autres secteurs, la sous-représentation des femmes serait toujours très présente : les femmes constituent seulement 16% des effectifs tech selon Urban Linker.
Cette tendance allait pourtant dans le sens inverse entre le 19ème siècle et le 20ème siècle, puisque l’essentiel de la programmation était effectuée par des femmes, qui ont joué un rôle important dans la création des outils informatiques que l’on connaît aujourd’hui. Retraçons ensemble l’histoire de la tech à travers ces profils variés :
En collaboration avec le mathématicien Charles Babbage, inventeur de la calculatrice mécanique, Ada Lovelace crée le premier algorithme logiciel en 1843. Formée depuis son plus jeune âge aux sciences dures par de brillants scientifiques, elle pressentait déjà l’enjeu que pourrait avoir l’informatique sur notre société. Elle fut animée par l’ambition de créer une véritable “science poétique”.
En 1941, Hedy Lamarr dépose un brevet pour sécuriser les télécommunications. Alors que la Seconde Guerre Mondiale fait des milliers et des milliers de victimes, Hedy, grande passionnée d’inventions, décide de créer avec son ami George Antheil, pianiste et inventeur, un système de cryptage qui permettrait de communiquer secrètement et tromper l’ennemi. L’invention est donc rendue libre de droit pour l’armée américaine. Ce principe de transmission est toujours utilisé pour le Wi-Fi, le Bluetooth, les GPS mais également lors des liaisons militaires chiffrées.
Entre 1944 et 1955, ce sont six mathématiciennes, Kay McNulty, Betty Jennings, Betty Snyder, Marlyn Wescoff Meltzer, Fran Bilas et Ruth Lichterman, qui sont les premières à programmer l’ENIAC (Electronic Numerical Integrator And Computer). Initialement conçu pour l’armée américaine, cet ordinateur est l’un des premiers de l’histoire !
Grace Hopper, alors persuadée qu’un langage de programmation basé sur l’anglais était possible, imagine la notion de “compilateur” : un programme qui associe à la fois un code source et un langage plus accessible pour les développeurs et les développeuses. C’est en 1951 qu’elle met en place le premier compilateur, nommé A-0 System, et en 1955 qu’elle crée le langage FLOW-MATIC (appelé B-0).
À l’époque, les femmes n’avaient pas le droit d’accéder aux centres informatiques, mais ce détail n’a pas dissuadé Mary Keller d’assouvir son ambition.
Avec la participation d’une douzaine d’autres étudiants, elle soutient la première thèse en informatique et participe au développement du BASIC (Beginners All-purpose Symbolic Instruction Code), une famille de langage de programmation de haut niveau mais facile d’usage. Elle obtient un doctorat en 1965.
À 23 ans, Margaret Hamilton intègre le MIT (Massachusetts Institute of Technology) où elle commence déjà à créer des programmes informatiques de prévisions météorologiques. C’est à ses 25 ans qu’elle est sollicitée pour développer le système embarqué du programme spatial de la mission Apollo 11, afin que les premiers hommes puissent se poser sur la lune en 1969.
Ce que l’on doit à Margaret Hamilton :
Alors que la moitié des effectifs dans le domaine du numérique étaient des femmes dans les années 50, c’est à partir des années 1990 que l’informatique devient un enjeu stratégique pour les entreprises et les États, au sens plus large. Le nombre d’hommes augmente au sein des effectifs tech, au détriment de celui des femmes, et l’on assiste à un véritable phénomène de masculinisation du secteur.
Au fur et à mesure du temps, de moins en moins de femmes sont sollicitées dans ces métiers perçus comme “masculins”.
Quelques chiffres sur l’inégalité femme/homme du secteur tech :
S’installe alors ce que l’on appellera plus tard la “bro culture”, véhiculant stéréotypes et discriminations envers les capacités des femmes à incarner des rôles d’expertes tech, et entraînant la réduction de la proportion de femmes dans les salariés tech.
Or, une volonté de parité et d’égalité professionnelle au sein du secteur du numérique refait surface ces dernières années. Les entreprises de toute taille (startups, PME, grandes entreprises…) deviennent demandeuses de plus de profils féminins, et réciproquement, un nombre grandissant de femmes s’intéressent à la tech et font part d’une vocation pour le digital.
“À tous les apprenants, n’hésitez jamais à vous lancer ! C’est un secteur en pleine croissance et très demandeur de nouvelles recrues. De plus, il ne faut pas avoir peur de cet environnement qui est encore majoritairement masculin, sinon, il le restera et ce serait bien dommage !” - Servanne, Spécialiste sécurité des systèmes d'information (Alumni)
De nombreuses études - telles que Gender Scan en partenariat avec l’UNESCO, par exemple - prouvent que les équipes mixtes sont non seulement plus performantes grâce à leur diversité, mais également plus innovantes.
Alors que ces métiers sont de moins en moins vus comme purement masculins, la tendance des femmes à travailler dans la tech est revue à la hausse :
Ces chiffres illustrent la volonté des entreprises tech à combler le déséquilibre actuel en recrutant plus de profils féminins.
Dès notre plus jeune âge, nos vocations sont animées par des modèles, des figures qui nous inspirent. Ces derniers sont très précieux dans le domaine du numérique. Ils peuvent aussi changer les perceptions des plus jeunes quant à la place des femmes dans la tech.
Un aperçu des femmes à suivre dans le secteur du numérique pour l’année 2022 :
Pour plus de femmes à suivre dans la tech, découvrez l’article de All Tech Buzz !
“On travaille aussi main dans la main avec les écoles qui forment à nos métiers pour mettre en lumière des rôles modèles en donnant l’opportunité aux femmes [d’Ubisoft Ivory Tower] de partager leurs parcours et d’intervenir auprès des étudiants et des étudiantes. Cela fait sens pour créer des vocations chez les jeunes femmes et les encourager à s’intéresser à [l’industrie du jeu vidéo]. Lancez-vous ! Vous êtes capables, courageuses et tout autant légitimes que les hommes. Lancez-vous pour vous mais aussi pour les générations futures, ce sont vos choix d’aujourd’hui qui feront la différence demain. Et si vous échouez, recommencez surtout !” - Anne, Talent Acquisition Specialist à Ubisoft Ivory Tower (Partenaire)
Depuis la masculinisation des profils dans les métiers de la tech, ces derniers ne sont pas les plus valorisés auprès des jeunes filles. Il est donc loin d’être surprenant que la grande majorité des effectifs dans ce secteur soient des hommes. Comme on l’a vu plus haut, paradoxalement à l’émergence de nouveaux métiers dans le secteur, il n’y aurait que 16% de femmes occupant des positions tech en 2022, selon Urban Linker. Bien qu’il existe encore un nombre non-négligeable de barrières pour les femmes dans le monde de l'IT, deux phénomènes pointent le bout de leur nez depuis quelques années :
Pour cette raison, on compte de plus en plus de femmes dans la tech :
À la Wild Code School, la proportion grandissante de femmes au sein de nos élèves affirme cette tendance : 29% en 2020 vs 33% en 2021. Et ce n’est que le début de l’aventure pour atteindre la parité !
“Fini le cliché du développeur geek boutonneux à lunettes enfermé dans le noir ! Le développement est à la portée de quiconque est motivé et investi ! En tant que femme, nous pouvons apporter quelque chose de différent à la profession. J'ai remarqué que nous avons parfois le regard plus aiguisé sur la praticité de certaines fonctionnalités. Nous pouvons apporter une complémentarité dans une équipe et il ne faut pas avoir peur de se lancer.” - Sophie, Développeuse web (Alumni)
Vous vous demandez peut-être quelles actions mettre en place pour favoriser le nombre de femmes dans la tech ? Voici quelques idées :
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